J’ai eu une jolie petite souris blanche, qui me connaissait, restait près de moi sur mon bureau; je l’ai même emmenée en classe dans ma poche de chemisette (du temps où j’étais élève, pas prof !); Elle se tenait bien sagement.
Je lui donnais des graines, de la salade, lui arrangeait une caisse confortable, sous l’oeil courroucé du chat de la famille; il était outré qu’on puisse choyer une souris, l’odeur le rendant apparemment fou. lI restait des heures à guetter l’ouverture de ma porte de chambre. II se ruait alors sur la caisse, ce qui terrorisait ma pauvre souris blanche. J’avais tout essayé : la gentillesse, en caressant le chat tout en lui montrant la souris. La fermeté en lui donnant des coups de balais quand il essayait avec sa patte d’attraper la souris.
Quand je partais de la maison, je mettais la caisse en haut de mon armoire, hors de portée du chat.
Mais un soir, – la table est-elle trop près de l’armoire ?- j’ai trouvé ma souris morte sur la table, le chat à côté, bien raide, sachant ce qui allait lui arriver, me regardant droit dans les yeux, semblant me dire: » Voilà, les choses sont en place, il n’y a plus de souris dans cette maison ».
Ma poursuite du chat a été terrible. Maman a dû me dire: assez!
Les escargots
Nicolas tout petit, s’est bien amusé avec une colonie d’escargots du jardin… Mais on s’est aperçu qu’il en mangeait un de temps en temps, cru, avec sa coquille! Ce n’était plus des animaux familiers, mais nourriciers!
Le hamster
Peut-être qu’un hamster serait moins accaparant qu’un autre animal domestique. Nous cédons à Nicolas qui veut un animal à lui. Un bel hamster roux grassouillet grimpe inlassable et fait tourner une roue. Nous trouvons sa cage trop petite et le mettons dans une cage à oiseaux inutilisée.
Le matin plus de hamster : il s’est enfuit par la porte de la cage qui n’était pas bloquée et se soulevait. Grand branle-bas dans la maison: tout le monde est à plat ventre, ou rampe et cherche le hamster -rien-
Nous contactons le marchand qui nous l’a vendu. II nous explique de mettre des graines dans le fond d’un seau, une planche contre, pour permettre d’y grimper… et le lendemain, nous retrouvons le hamster dans le fond du seau. Entre-Temps, il avait bien mangé ma moquette de bureau! Nous le remettons dans la cage à oiseaux et surtout bloquons la porte. Hé bien, tout le reste de sa vie (courte heureusement!), il a essayé avec sa patte de lever la porte de la liberté – à longueur de journée – Qu’est-ce qu’il a pu nous faire mal au cœur! Nous l’avons appelé Bobo. Que les lecteurs de Spirou des années 70 se souviennent !
Les tortues
Là, on atteint l’horreur!
Nous avons eu une première tortue à Mourenx, qui s’est perdue, ou échappée dans le jardin. Rien de bien grave, malgré quelques pleurs.
En Chine, nous avons acheté une tortue. Sa caisse toujours bien pouvoir en salade, était sur le balcon de nos chambres… L’après-midi elle trottinait avec les enfants, dans le jardin de la résidence. Elle passait la nuit sur le balcon. Et un matin, nous l’avons retrouvée… sans pattes… Sans doute mangées par les rats… Affreux ! Et elle était bien vivante. Rien que d’en parler, je sens encore mon estomac se rétracter. On ne pouvait pas la laisser comme ça, il fallait la tuer. Comment? Je me voyais lui percer la tête… brrr!… Je l’ai mise dans un sac en plastique bien fermé, tout de suite au freezer, le lendemain, enterrée.
Un cauchemar.