Par contre voici des histoires drôles. A les lire, vous comprendrez tout de suite que nous ne sommes pas « écologistes »!
Nous sommes allés de Tahiti à Bora Bora en catamaran en passant par Huahiné. Là, un type avait trouvé un truc terrible pour se faire un peu de fric. Il avait des bassins d’eau vive avec des tortues. On payait pour visiter. Il nous faisait un baratin sur les tortues en voie de disparition, bouffées par les polynésiens, mais lui les rachetait, les baguait, les inscrivait sur un registre en Floride, etc. etc. Et il nous proposait, moyennant finance! d’en adopter une que nous irions rejeter en pleine mer, pour qu’elle vive sa vie de tortue, aille pondre je ne sais où… Tout l’équipage s’est cotisé nous avons signé la chartre du « bon parrain ». Nous avons baptisé notre tortue Ninja, nous l’avons remise à l’eau hors du lagon… et nous l’avons vue joyeusement repartir vers l’entrée du lagon… vers son bassin !!
Les ours des Pyrénées
Sans nous demander notre avis, le département des Pyrénées-Atlantiques a adopté des ours. Ce n’est guère du goût des bergers, et cela nous coûte cher : leur achat en Slovénie, leur transport, leur protection, l’indemnisation des bergers, le spécialiste américain déplacé spécialement pour donner des conseils sur les ours!
Les gypaètes barbus
Nous protégeons aussi des gypaètes barbus. Cela semble neutre inoffensifs… Oui… sauf qu’on les nourrit avec des vipères jetées par hélicoptère. Dès fois, le pilote se trompe de cible, un de nos amis a retrouvé 2 ou 3 vipères dans sa piscine.
Les loutres de Californie
En Californie, des bénévoles recueillent les loutres qui viennent s’échouer très nombreuses sur les plages. Ils les soignent, les réadaptent, et essaient de les remettre dans leur milieu naturel. On peut les voir en visitant le musée océanographie de Monterrey. Une plaque nous a à la fois outrés et faits rire:
« C’est beau de consacrer sa vie à sauver… qui ? Pensez-vous ? Des miséreux, des handicapés, des malades ?… non… des bébés phoques. »
Les poissons rouges
Nous partons en vacances, laissant deux poissons rouges dans un bocal, avec un système de distribution de nourriture. Quand nous sommes revenus, il ne restait qu’un poisson rouge. Nous avions des poissons cannibales !
Les colombes
Les colombes sont à Emmanuelle. Elle les adore, met des rubans à leur cage, leur écrit des poèmes, et s’en occupe bien. Le chant des colombes est un peu sinistre, et dire » je suis réveillée par le chant des oiseaux » peut paraître merveilleux… mais pour moi être réveillée à 4h du matin par le « coucourou » d’une colombe ou le bruit d’une moto, c’est aussi exaspérant.
Le jour de Pâques, Emmanuelle fait voler librement sa colombe. Celle-ci volète maladroitement de-ci de-là et plouf! tombe dans le jardin du voisin, séparé du nôtre par un grillage et une haie. Emmanuelle va sonner, il n’y a personne, et sans doute pour deux jours. Beaucoup de chats rôdent dans les parages, aussi Emmanuelle pleure: sa colombe va être mangé. Alors son père prend un escabeau, escalade la haie, tout honteux pénètre chez le voisin, attrape la colombe, la voilà qui vole, traverse notre jardinet tombe chez un autre voisin! Qui était là, heureusement!
À chacune de nos absences, il fallait trouver quelqu’un à qui la confier. ll a dû se passer d’autres « évènements », je ne m’en souviens pas. À la fin de l’année, j’ai réussi à convaincre Emmanuelle de donner sa cage et sa colombe comme premier lot à la fête de l’école.
J’ai encore mauvaise conscience de l’avoir « conseillée ».
Les animaux qui nous ont adoptés
-des fourmis,
-un essaim d’abeilles avec sa reine. Les pompiers les ont confiées à un autre « parrain « , un apiculteur.
-des guêpes sous les tuiles, qui transforment Claude en funambule sur le toit,
-des lézards se chauffant au soleil pour nous faire croire qu’on habite la côte d’azur,
-des chenilles processionnaires qui flanquent de l’urticaire à toute la famille,
-des merles qui mangent nos cerises. Au début, nous avons lutté, mis des pièges, tiré dessus à la carabine, empoisonné des cerises.. qui devenait bleues et n’avaient aucun effet… Puis nous leur avons abandonné le haut de l’arbre. Maintenant nous ne mangeons plus de cerises,
-des mésanges, des rouges-gorges, des pies, des moineaux, un pivert, des colombes qui animent notre jardin… et polluent notre terrasse!
-un vieux chat qui vient dormir sur les fauteuils du jardin et y laisse plein de poils,
-DES FOUINES. Dans les chambres mansardées, nous entendons des bruits de griffes, sans doute des chats sur le toit. Cela a duré ainsi très longtemps. Une nuit les Charmet, nos voisins ont vu deux fouines sautant sur notre toit. Branle-bas de combat. Claude bouche les passages possibles vers le toit, soulève des tuiles, mais ne trouve que des crottes, téléphone aux pompiers. Horreur, c’est une espèce protégée, on n’a pas le droit de les détruire… comme il faut quand même s’en débarrasser (elles saccagent toute notre laine de verre isolante) nous nous renseignons à droite à gauche. On nous conseille les œufs empoisonnés, aucun effet. On sait qu’il existe des cages, mais impossible d’en trouver. Des paysans ont conseillé à Claude de pendre des sardines salées ; en effet les fouines ne boivent pas et elles devaient mourir de surtension par excès de sel. Un mois après, les fouines sont toujours là. Ce sont les ultras sons, fonctionnant de manière aléatoire grâce à un minuteur, qui ont fait fuir les fouines et nous ont permis de dormir tranquilles.